Le Service Après Vente (SAV) dans le BTP est indispensable pour garantir la pérennité des…
Au 1er janvier 2019, les entreprises du BTP ont subi de profonds changements, qui impactent de plein fouet la gestion de la paie de leurs salariés. Le secteur du BTP n’y a pas échappé. Prélèvement de l’impôt à la source, revalorisation de la prime d’activité, prime Macron… Comment s’est passé le basculement pour les entreprises du BTP ? Quel impact ces mesures ont-elles eu pour les responsables de la paie ?
Les entreprises du BTP sont soumises à des spécificités qui compliquent la gestion de la paie. En effet, la paie des travailleurs du BTP présente des subtilités et exceptions liées à la nature de leurs métiers : contrats temporaires, apprentis, CDI de chantier, travail détaché, mobilité de certains employés, etc. À cela s’ajoutent des indemnités qui contribuent à alourdir le calcul de la paie pour les employés du bâtiment : repas, frais de transport, trajets, hébergement…
Alors pour établir une fiche de paie en bonne et due forme dans le BTP, il convient d’être encore plus rigoureux que dans d’autres secteurs et de procéder étape par étape. Il faut appliquer la bonne convention collective, établir la rémunération mensuelle en fonction de la grille conventionnelle, connaître les règles applicables à chaque type de contrat, évaluer les avantages en nature, gérer les absences et arrêts de travail… et ainsi de suite !
Or, les logiciels de paie dédiés au BTP ne suivent pas toujours la cadence. En effet, alors qu’elles sont censées aider à la production de la paie, les solutions de comptabilité ne proposent pas toujours les adaptations nécessaires aux calculs complexes rencontrés dans le BTP.
Alors que deux réformes programmées pour le début d’année 2019 allaient fortement impacter la gestion de la paie dans le secteur du BTP, les mesures annoncées fin décembre par Emmanuel Macron, en réponse à la crise des “gilets jaunes”, ont complexifié un peu plus cette transition.
Le prélèvement à la source (PAS) impose une charge de travail supplémentaire aux artisans du BTP, qui peinent à y allouer les ressources humaines ou financières nécessaires. Selon l’U2P (Union des entreprises de proximité), les dirigeants d’entreprise artisanale passeraient une semaine par an en moyenne pour le traitement administratif de la collecte de l’impôt. Cela correspond à 1H30 de travail par salarié et par mois. Considérant que 60 % des chefs d’entreprise du BTP travaillent plus de 50 heures par semaine, le PAS ne fait qu’alourdir leur charge de travail et de stress… Une bien grande contrainte pour les petites entreprises.
Le système de retraite complémentaire des salariés du secteur privé a, lui aussi, subi un gros changement au 1er janvier 2019, avec la fusion de l’Agirc (Retraite complémentaire des cadres) et de l’Arrco (Retraite complémentaire des salariés) en un seul régime, l’Agirc-Arrco. Avec à l’arrivée, une refonte assez conséquente des taux de prélèvements…
En réponse à la crise des “gilets jaunes”, le président de la République, Emmanuel Macron, a annoncé plusieurs mesures visant à redonner du pouvoir d’achat aux Français. Celles-ci ont été décidées tardivement, au mois de décembre, pour une entrée en vigueur en même temps que le prélèvement à la source et que la fusion Agirc-Arrco. Ce qui n’a pas manqué d’affecter, encore davantage, la gestion de la paie des professionnels du BTP. Parmi les mesures annoncées figuraient notamment une prime de fin d’année défiscalisée et la revalorisation de la prime d’activité.
Le début d’année 2019 n’a donc pas été de tout repos pour les professionnels du BTP. En particulier pour les responsables de paie, qui ont très certainement eu quelques sueurs froides… surtout si leur logiciel de paie n’offre pas de fonctionnalités suffisamment robustes pour assurer tous ces changements ! Car, contrairement à ce que l’on peut lire, la transition ne s’est pas faite si facilement pour tous les acteurs du secteur. Ainsi, 39 % des entreprises du BTP ont rencontré des erreurs lors de la mise en oeuvre du PAS (1). Nombre d’entreprises ont dû investir pour mettre à jour leur logiciel de paie, et parfois même régler une surfacturation liée à la réalisation des nouvelles fiches de paie…
Chez L.S.E., nous avons anticipé l’entrée en vigueur du prélèvement à la source. Dès le mois d’octobre 2018, nos équipes ont initié chez nos clients les paramétrages nécessaires. Ainsi, les administrateurs paie ont bénéficié d’une période de tests et d’adaptation de trois mois.
Évidemment, cela n’a pas empêché notre support client d’être extrêmement sollicité suite aux annonces du gouvernement. Le contraire aurait été étonnant compte tenu des délais de parution des décrets et de leurs modalités d’application : à savoir l’obligation de mise en oeuvre de toutes les mesures dès la paie de janvier 2019, soit seulement trois semaines après l’annonce. Cependant, grâce à l’anticipation sur le PAS et la mobilisation totale des collaborateurs de L.S.E., tous nos clients ont pu éditer des bulletins de paie intégrant tous ces changements en janvier et effectuer, au besoin, quelques régularisations en février.
(1) Étude d’opinion réalisée par EY
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